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« L'essentiel dans mon travail, présent et futur, est de retrouver la base des processus de création qui sont essentiels et trop souvent oubliés : le trait, la lumière, la valeur et le support. Tenter de proposer une perception visuelle différente.

Pour moi, c'est retourner aux sources et oublier la masse de pollution accumulée pendant des années ! »

Par une réflexion philosophique et pragmatique Christian Jouhet nous guide et nous conduit vers l’observation particulière de son travail, profonde, lente. C’est d’abord notre mémoire visuelle qui est interpellée. Elle recrée elle-même perceptiblement des papiers froissés, tissus, empreintes, vagues ou vents, tout élément  que l’émotion découvre et nomme.

Puis Christian Jouhet réfute la couleur. Il ne garde du papier que la matière, de la lumière que le blanc, du trait  que la géométrie.  C’est de là que jaillissent, naissent, éclosent, apparaissent lignes, ombres, lumières.

L’observateur est alors saisi des vibrations lumineuses et se trouble. N’est-il pas lui-même créateur et inventeur de ce fruit animé et mouvant par ses forces rétiniennes ? ou ne subit-il pas ses impressions rétiniennes génératrices de cette œuvre ?

Christian Jouhet atteint indubitablement ces confins mystérieux de la perception visuelle où lignes achromiques se transforment en lignes colorées, au gré des lignes orientées, jouet de l’adaptation neuronale qu’elles induisent.

Christian Jouhet est né en 1948. Il vit et travaille en France.

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